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1, place Virey  52600 Hortes


Hortes, ses personnalités.

Julien Joseph Virey (1775-1846)

  

 

      Julien-Joseph Virey est né à Hortes le 21 décembre 1775. Son père, Nicolas Virey, est notaire au village. Après de brillantes études, Julien entre dans la carrière militaire avec le grade d'aide pharmacien au Val-de-Grâce. Il occupe ce poste de pharmacien en chef de 1804 à 1813. Cependant, il est contraint de démissionner car il est accusé de passer son temps cloîtré dans les études, se consacrant exclusivement à ses propres livres et articles de philosophie et de médecine, à un moment où l'armée avait besoin d'un pharmacien en chef actif.(information des archives du Ministère de la Défense) ; il s'inscrit en 1814 à la Faculté de médecine. Il est membre actif de la Société de Pharmacie et de l'Académie de médecine. Il épouse la veuve d'Olivier, ami et collègue de Lamarck.  Tout au long de sa carrière, Julien Virey écrit des centaines d'articles et plusieurs livres. J.J. Virey est considéré comme un naturaliste et un anthropologue dans un livre écrit en 1988 par Claude Bénichou et Claude Ranckaert (directeur de recherche au C.N.R.S). Il reçoit le titre de Docteur de la faculté de Paris. De 1831 à 1837, il est député de la circonscription de Bourbonne-les-Bains. Il décède à Paris en 1846.


Voici quelques titres d'ouvrages écrit par J.J.Virey :


- Histoire naturelle du genre humain en 3 volumes(1800)

- Histoire naturelle

- Histoire des oiseaux

- Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle (1804)

- La femme sous ses rapports, physiologique, moral et littéraire

- L'unité « métaphysique » du monde vivant

- Examen impartial de la médecine magnétique, de sa doctrine, de ses procédés et de ses cures

- Magnétisme animal

- Traité de pharmacie théorique et pratique

- Dictionnaire des sciences médicales

- Histoire naturelle des médicaments, des aliments et des poisons.(1820)

- Philosophie de l'Histoire Naturelle ou Phénomènes de l'Organisation des Animaux et de Végétaux. (1835) un des derniers ouvrages de J.J.Virey.

- De la Physiologie dans ses rapports avec la Philosophie. (1844)


      Selon Pietro Corsi, (directeur du Centre de recherche en histoire des sciences et des techniques), J.J. Virey, ni penseur original, ni naturaliste de premier ordre, fut pourtant l'un des protagonistes de l'histoire naturelle et de l'anthropologie française et européenne.

      Il fut le premier critique du naturaliste Lamarck. Jean-Baptiste Monet, Chevalier de Lamarck a été un des plus grands savants du XIXème siècle ; c'est Lamarck qui a concu la première ébauche du concept de l'évolution des espèces ; selon lui, les êtres vivants, végétaux et animaux, y compris l'homme, ne sont pas sortis tel que nous les connaissons des mains d'un créateur mais ce fut le résultat d'une longue histoire, commencée il y a plusieurs centaines de millions d'années.

      En réponse aux désaccords avec Lamarck, J.J.Virey énonce : « Certainement je serais athée, quand on me prouvera, clair et net, que la matière peut d'elle même organiser des yeux, un cerveau pensant, des parties de la génération, et perpétuer constamment les mêmes êtres ».

      En 1800, dans L'histoire naturelle du genre humain, J.J.Virey déclare : « l'espèce est immortelle, elle est contemporaine de tous les âges. Les corps qui la composent disparaissent tour à tour comme des ombres légères, des simulacres passagers ».

      Une question abordée par les biologistes, les médecins et les naturalites du XIXème siècle, Que sont donc les femmes ? L'idée à l'époque impose que l'humanité est composée de deux sous-espèces, l'une masculine, l'autre féminine, chacune ayant son propre fonctionnement physiologique, moral et intellectuel, partant de ses propres valeurs et ses propres lois. Les scientifiques naturalisent la femme, la dissèquent comme ont le ferait d'une espèce animale, lui assignent une place, en un lieu intermédiaire entre l'animal et l'homme. J.J.Virey déclare :: « la femme est alors une portion du genre humain...la femme est faible... ».

      Une autre question abordée par les scientifiques : Faiblesse et sensibilité rendent-elles la femme inférieure à l'homme (influence du physique sur le moral) ?, J.J.Virey écrit : « par nature, sensibilité, mobilité et maternité rendent la femme incapable de raison ; à l'inverse, force, profondeur, persévérance font de l'homme un être principalement créé pour l'exercice de la pensée et de l'industrie. Légère, versatile, superficielle, mobile, sa nature interdit à la femme toute pensée ou raisonnement suivi. On lui refuse le génie pour ces raisons, et la femme sera toujours au dessous de la perfection dans les sciences, les lettres et les arts. Le caractère masculin imprime donc l'énergie, l'activité pour le corps, la raison pour l'entendement ; le caractère féminin produit la grâce, la douceur au physique et l'esprit au moral ».       Au XXIème siècle, on peut sourire de ces propos ! (Pardon Mesdames...).

      En avril 2005, j'ai lu sur un site officiel du gouvernement, « Homme Femme, égalité ! Continuons d'avancer.

      Les droits des femmes, leurs libertés, leur implication dans la vie économique, sociale et politique progressent indéniablement, mais des inégalités entre les hommes et les femmes subsistent encore aujourd'hui. Pour relever tous les enjeux qui se présentent, la France a et aura besoin des hommes et des femmes à parts égales, besoin de leurs talents conjugués. Il faut plus que jamais créer un nouvel élan en faveur de cette égalité pour changer durablement les mentalités et les comportements...L'ÉGALITE EST UNE CHANCE, non seulement pour les femmes mais pour toute la société, pour l'économie et la démocratie. Le temps est venu de la saisir ».

      J.J.Virey est médecin et physiologiste, il défend la doctrine du vitalisme et combat les théories de François Broussais ( Professeur à la faculté de Paris). L'indépendance de ses opinions lui fit refuser en 1825, la chaire d'histoire naturelle des médicaments à l'Ecole de pharmacie ; il était un homme d'un esprit cultivé et d'une imagination qui sortait du commun.

Au regard de ses écrits, un embryon d'écologie semblait naître de J.J.Virey ...!

      Pour honorer cet enfant du pays, deux bustes de lui sont réalisés en 1862. L'un en marbre qui est placé dans la salle de la mairie, l'autre en bronze, qui est placé sur sa stèle, place Virey ; Ils seront inaugurés le 5 octobre de la même année. C'est l'oeuvre du sculpteur parisien Joseph Stanislas Lescorné. En février 1942, l'armée allemande soustrait le buste en bronze. Après les hostilités, le buste n'ayant pas été retrouvé, c'est le buste en marbre qui le remplacera.

  

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Sculpteur parisien JOSEPH-STANISLAS LESCORNÉ  (16 décembre 1799 – 18 avril 1872)

 

          Né à Langres, en Haute-Marne, le 16 septembre 1799 d’un père menuisier, il travaille tout d’abord dans l’atelier paternel et suit en même temps les cours de dessin et   de modelage à l’école de dessin de sa ville natale.

          En 1822, il se rend à Paris et devient l’élève de Pierre Cartellier et de Louis Petitot à l’Ecole des Beaux-Arts où il est reçu sixième. Pendant ce temps, afin de gagner un peu sa vie, il va dans des ateliers de menuisiers ou d’ébénistes et y exécute des statues de saints en bois pour des doreurs.           Découragé par ses manières un peu rudes, il abandonne rapidement Cartellier ainsi que l’école des Beaux-Arts afin de travailler seul. Il expose pour la première fois au Salon de 1827 et y présente un Christ à la colonne, statue en plâtre de plus de deux mètres de hauteur. Il se fit aider par un académicien, François Roger, afin que cette statue soit placée dans l’église de Saint-Etienne-du-Mont. Puis, on lui commande une statue de Charles X pour une place de la ville de Cambrai (disparue en 1830). Au Salon de 1831, il expose le buste de M. le comte de Grancey et un médaillon en plâtre représentant sa mère (exécuté plus tard en marbre).

          En 1835, il obtient, à la recommandation des députés de la Haute-Marne, la commande des deux frontons, La Géologie et La Minéralogie, ornant la nouvelle galerie d’histoire naturelle du Jardin des Plantes à Paris. La même année, la Maison du Roi lui commande un buste de Philippe V, roi d’Espagne. Celui-ci sera présenté, en même temps qu’un buste représentant Edme Bouchardon, au Salon de 1836, année où il obtient une médaille de seconde classe. Son succès public sera assuré par la présentation, au Salon de 1839, d’une statue d’Andromède réalisée en marbre de Paros. Elle y est très remarquée et est immédiatement achetée par l’Etat qui l’envoya au musée de Narbonne où elle est toujours.

           Au Salon de 1842, il présente une statue de la Vierge Immaculée, donnée par le sculpteur au musée de Langres et placée dans le transept sud de la cathédrale où elle est toujours. En 1845, il part pour l’Italie et la Grèce et profite de ce voyage pour visiter l’Asie Mineure et les bords de la mer Noire.

           Après ce périple d’une année, il revient en France et réalise la statue en marbre de Clytie, dont il avait exposé le modèle en plâtre en 1843. Le marbre fut présenté au Salon de 1848, acheté par l’Etat et envoyé au musée d’Amiens. À l’occasion de ce Salon, il est à nouveau récompensé d’une médaille de seconde classe. En 1847, il est chargé d’exécuter la statue de Marguerite de Valois pour le jardin du Luxembourg et la termine en 1849. Au Salon de 1852, il présente une Ariane abandonnée, aujourd’hui conservée au Musée de Dijon.

           Il continuera à travailler avec une grande activité jusqu’à la fin de sa vie et sera présent au Salon jusqu’en 1870. Sa santé commence à vaciller lors des évènements de 1870 et il meurt le 18 avril 1872. Après son décès, son frère, sculpteur lui aussi, lègue au Musée de Langres plusieurs statues et modèles en plâtre qui se trouvaient dans l’atelier de Joseph-Stanislas, ainsi que quelques médaillons de personnages nés dans la Haute-Marne.

           Aujourd’hui, le musée de Langres possède la plus grande collection d’œuvres de Lescorné.


D'après le site de l'antiquaire Marc Maison de Saint Ouen.