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Association Arts et Loisirs en Haute-Amance

1, place Virey  52600 Hortes


Historique du village de Hortes *

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Sa situation et ses origines


      Avant d'aborder la description de notre patrimoine, je souhaite évoquer quelques périodes de la grande histoire de ce bourg. Toutes ces époques ont déjà été longuement relatées par divers auteurs. J'en ferai un bref résumé.

      Chef-lieu de canton peu avant 1800, Hortes fait partie actuellement du canton de Terre-Natale (commune de Varennes-sur-Amance). Son altitude de 291 m (mairie), situe ce village au pied du plateau de Langres, à quelques 15 km à l'Est de cette ville. Son territoire s'étend sur plus de 2000 hectares, sur la vaste dépression de l'Amance. Sa forêt communale représente un quart du territoire. Son sous-sol est riche en argile, sable et grès. De nombreux fossiles se sont bien conservés (ammonites, gastéropodes...).

      L'étymologie de Hortes la plus souvent citée, provient d'une origine latine, hortus, le jardin. Autour du ruisseau des Tanneries (qui prend sa source au Dricourt), la terre est d'une fertilité remarquable. Hortes devait être, dans des temps plus reculés, " un des greniers du sud-haut-marnais ", pour la richesse de ses cultures. Hortes s'est aussi écrit Orthes et cette racine semblerait contredire la première étymologie (charte de 886).

  

Premières présences humaines


      Les plus anciennes traces d'une présence humaine sur le territoire de la commune de Hortes remontent au paléolithique moyen, période située entre 80 000 et 40 000 ans avant Jésus-Christ. Il s'agit d'outils (racloirs, couteaux, encoches...) ou d'éclats de silex ou autres roches provenant de leur fabrication ou du débitage des matériaux utilisés. L'ensemble de cet outillage ou industrie moustérienne a été fabriqué par l'homme de Neandertal qui connaissait l'usage du feu et enterrait déjà ses morts. Il ignorait la pratique de la culture et de l'élevage, vivait de chasse, de pêche et de cueillette, menait une vie de nomade ou semi-nomade.

      Des ensembles délimités, où il y a concentration de matériel, (plus communément appelés stations) datant de cette époque, ont été localisés à Hortes. Le mésolithique est une période de transition entre la fin du paléolithique supérieur (-10 000) et du néolithique (-4 500 à -1 800). L'homme est toujours chasseur et l'utilisation de l'arc va se généraliser. Une station à Hortes a livré des outils de cette époque. *


Premiers cultivateurs et éleveurs


      Ces diverses périodes de la préhistoire ont pu être établies grâce à des recherches méticuleuses de Claude Gouspy, instituteur à Hortes depuis 1966. J'ai eu personnellement l'opportunité, à mon grand plaisir, de trouver quelques unes de ces pièces sur les conseils et les informations de ce dernier. Des stations néolithiques sont aussi présentes. Le musée de Langres possède un percuteur et quelques silex taillés de cette époque. L'homme devient cultivateur et éleveur. Il va se sédentariser, fabriquer des poteries, des haches polies, ériger les premiers monuments mégalithiques, les dolmens et les menhirs. Des armatures de flèches en silex attestent une présence aux premiers âges des métaux. Ne trouve-t-on pas dans une partie boisée de Hortes des coffres en pierre et des tumuli (monticules de terre et de pierres) prouvant que l'homme y inhumait ses morts et les incinérait ?

La période gallo-romaine


      Il est difficile de déterminer la période où la concentration même du village a eu lieu. Les gaulois, les romains? Il est certain que les romains ont traversé la région du sud haut-marnais. Ils s'y sont même implantés. Langres était un centre militaire important durant les conquêtes romaines, mais il n'y a pas de trace de vestiges fortifiés à Hortes. On peut constater par contre, l'existence de deux mardelles. Elles auraient été creusées pour y abreuver les chevaux. L'une est à l'Est, l'autre à l'Ouest au lieu-dit : " Les Terres Rouges ". Il y a un ancien chemin dit " La Voie du Moulin " et plus anciennement appelé " Voie des Romains ". Il traverse le territoire d'Est en Ouest. Cette période se situe vers l'an 300 après Jésus-Christ. La période des barbares suit. Puis l'après Charlemagne fit apparaître dans une charte, en 886, le village de Hortes. Cette charte confirme plusieurs donations faites à l'Evêque de Langres. Entre seigneurs et évêques, diverses rivalités s'affrontaient. A cette époque, la domination épiscopale était incontestable par la présence successive à Langres de ses évêques.

      Les guerres de religions, l'invasion des Croates, des Espagnols et des Suédois terrorisèrent notre région.

      En 1140, il est fait mention d'un seigneur, Marcellin d'Hortes et de son frère Eudes. Tous deux furent bienfaiteurs de l'abbaye de Morimond (à la limite des Vosges). C'est l'époque où les monastères fleurissaient dans le creux de nos vallons. C'était aussi l'époque où les châteaux s'élevaient afin que les seigneurs assurent leur sécurité et celle de leurs fermiers. Marcellin ne reviendra pas des Croisades. En 1155, il fut cité Gui de Hortes, fils de Marcellin Viennet de Hortes, en 1248, donna quarante sols au chapitre de la cathédrale. Euvrard de Hortes fut le dernier cité.

      Le domaine laïque passa ensuite au XVème siècle, à la famille de Thons qui était seigneur de Torcenay, puis au XVIème siècle, à la famille Livron de Bourbonne, dont François fut le seigneur. Il garda le domaine jusqu'à la Révolution.

      On trouve à Hortes une rue qui fait mention d'un château dont les traces n'ont pas été confirmées. Il existe dans ce quartier un souterrain qui avait peut-être un rapport direct avec ce dernier.

      L'évêché était propriétaire d'une grande partie du village. Sa puissance dominante n'avait rien d'égal avec la noblesse laïque. L'évêque avait une emprise considérable sur les villages voisins.

      En 1733, il est fait mention de Gabriel de Giey, baron de Hortes, de Giey et d'Arbigny.

      Les évêques obtinrent le droit de battre monnaie sous le règne de Charles-le-Chauve. Ils créèrent des foires (le 10 février, 17 mai, 31 août, 7 octobre et 4 novembre). C'est l'évêque Pierre 1er de Rochefort qui établit le premier marché en 1325. La Révolution amena son lot de désastres. Sous la Restauration en 1814, la population fut terrorisée au passage de milliers d'hommes à l'occasion duquel, réquisitions et pillages furent l'objet de tristes souvenirs.


  

La guerre de 1870


 Seule la guerre de 1870 épargna totalement le village. En décembre de cette même année, un corps d'armée de Prussiens et de Bavarois bivouaquèrent à Fayl-Billot. Traversant notre région, les mouvements de troupes furent nombreux.


La guerre de 1914

      Le 2 août 1914, notre pays entra en guerre avec l'Allemagne, qui venait de la lui déclarer.       Hortes, quelques jours après, fut le théâtre d'un triste mouvement de mobilisation. Varennes en fut le centre principal. Les mois passèrent. En 1918, Hortes devint le centre d'un commandement de troupes américaines. Evénement insolite, des hommes de race noire furent cantonnés au val de Presles. L'on retrouve d'ailleurs quelques photos de cette période. Ils participèrent à la remise en route et à l'approvisionnement de l'usine Scheurer, qui était totalement arrêtée, les ouvriers étant mobilisés. Le 11 novembre 1918 mit fin  à cette terrible guerre qui ne fit pas moins de 43 morts pour Hortes parmi les soixante-treize de Haute-Amance.

      Nos cloches, à la volée, annoncèrent l'armistice.

 

La guerre de 1939

      Le 2 septembre 1939, la France et l'Angleterre entrèrent en guerre avec l'Allemagne hitlérienne. La population se sentait un peu protégée par la fameuse ligne Maginot, mais bien vite, ce matin de printemps du 10 mai 1940, la population encore endormie, prit conscience de l'ampleur des hostilités. Le viaduc de Hortes était la cible des bombes ennemies. Une centaine déferlèrent, mais l'ouvrage ne fut pas endommagé. Le 15 mai, une deuxième tentative de l'aviation allemande manqua ce dernier à nouveau. Après des informations alarmistes, le 15 juin, et des bombardements répétés de convois militaires dans toute la région, les habitants décidèrent de quitter le pays. Hortes devint un village fantôme. Seules, quelques dizaines d'habitants restèrent. C'était l'exode qui débutait. Le 16 juin, l'ennemi occupa le village. Ce fut le début des réquisitions. Plusieurs hommes de Hortes prirent part durant ce conflit, à des faits de résistance au sein du maquis de Varennes-sur-Amance. Ce 14 juillet 1940, une unique gerbe fut déposée au monument aux morts par le conseil municipal seul autorisé à participer à cette manifestation. Le drapeau Allemand flottait sur la façade de notre mairie.

      A la fin de l'année 1943, les troupes allemandes quittèrent le village mais ce dernier resta toujours sous la surveillance d'un gendarme allemand. Cette guerre laissa les douloureuses et inoubliables traces de la déportation et du décès de certains habitants. Le 14 septembre 1944 vers 11 heures, une colonne de quelques blindés et hommes de troupe arriva en provenance de Dijon.                      

Hortes était libéré.


*(extrait du livre : Des Hommes et leurs Demeures)


* voir bibliographie : Histoire et préhistoire en Champagne Ardenne


  

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