Troischamps, historique
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Association Arts et Loisirs en Haute-Amance

1, place Virey  52600 Hortes

Troischamps, historique.

Sa situation et ses origines




      A quelque 5 km au Nord-Ouest de Hortes, dominée par une crête allant de Montlandon au fort de Plesnoy, la commune de Troischamps, qui appartient au canton de Terre-Natale, couvre plus de 500 hectares.

      Elle possède peu de bois sur son territoire.       Son altitude d'environ 320 mètres la situe sensiblement au même niveau que Hortes.

      La période préhistorique du néolithique est établie sur le territoire de Troischamps, par la présence d'une cinquantaine de silex .

      Un document de l'Abbé Bourg, curé de Marcilly, relatant : " Un village antique : Troischamps en dit long sur un passé riche en histoire ". Une charte du IXème siècle semble confirmer cette ancienneté.

      Au lieu dit " Le sauveur ", il reste des traces de fondations qui proviendraient d'un cimetière mérovingien.

      En 1789, le village appartenait au chapitre de Langres et dépendait de la seigneurie de Marcilly.

      Son origine semble n'être qu'une ferme, qui deviendrait au XVème siècle, un hameau transformé en corps de paroisse annexé à la paroisse Saint-Pierre-ès-Liens de Marcilly. Troischamps dépendait de la généralité de Champagne, de l'élection et du bailliage de Langres.

      Le 12 mai 1972, Troischamps s'est uni avec les communes de Montlandon et de Hortes. Ce n'est que le 17 octobre de cette même année que Rosoy-sur-Amance s'y est joint. Haute-Amance était née. Cette association de communes représentait 1062 habitants. Hortes en est la commune centre.


Voici une légende imaginée par les enfants des écoles de Haute-Amance.

 

La ville perdue


      A Troischamps, en aval du confluent de l'Amance et du petit ruisseau venant de Plesnoy et de Marcilly, pas très loin du passage à gué et de la passerelle en bois, se trouve le lieu-dit

" VILLE PERDUE ".

      Jadis, des hommes avaient construit une ville, au fond de la vallée, malgré les recommandations des anciens. Elle était peuplée de gens très gentils qui s'aidaient les uns, les autres. Les enfants allaient jouer auprès de la cascade, où coulait une eau limpide et fraîche dans laquelle les femmes lavaient leur linge.

Pour nourrir la population, les hommes chassaient dans la forêt proche, cultivaient la terre et élevaient des troupeaux sur les pâturages humides où poussait une herbe drue.

      Un jour, pendant l'été, le ciel s'obscurcit brusquement. D'inquiétants nuages apparurent. Le vent se leva et un orage terrible éclata. Plusieurs fois, la foudre frappa les habitations et alluma des incendies. La pluie tomba pendant des jours, sans discontinuer. Les rivières enflèrent, débordèrent et inondèrent la vallée.

Les flots boueux, charriant des arbres déracinés, atteignirent la ville qu'ils submergèrent, emportant tout sur leur passage. Il ne resta plus que quelques survivants qui, se souvenant des conseils des plus vieux, rebâtirent leurs maisons, plus en amont, là où s'étend, aujourd'hui, le petit village de Troischamps.

      Toute trace de la ville a disparu. La cascade coule toujours. Elle fait le bonheur des enfants et des promeneurs qui s'aventurent jusqu'à cet endroit.


L'église Saint-Nicolas

La bâtisse

      Coquette, simple, reflet d'un village tranquille, l'église de Troischamps, dédiée à St-Nicolas, est agréable, d'une dimension à l'image de sa communauté.

L'église est très ancienne. Sa dimension intérieure est modeste (14,20 m x 7,40 m). Le choeur de la bâtisse est orienté plein Est. En 1823, il est envisagé de faire des réparations et un toilettage général du bâtiment.

C'est en 1837 que ces réparations seront réalisées, (toiture, clocher, plafonds, pavé de la nef, sacristie).

Les statues seront redorées. L'église est même dite " malsaine et trop petite ".

      Une date de 1162, gravée sur le soubassement d'une fenêtre pourrait laisser penser que le choeur date de cette époque. A moins qu'il ne s'agisse d'une pierre de réemploi.

En 1828, une donation fut faite à la fabrique de Plesnoy pour l'église de Troischamps. Un inventaire y fut fait. Il est mentionné qu'il y a trois autels récemment peints. Tout est détaillé : ornements, objets précieux, tableaux...

Ce document confirme la séparation de droit et de fait des églises de Plesnoy et de Troischamps.

En 1803, une ordonnance Royale érigea l'église de Troischamps en paroisse curiale. Peu de temps après, le titre lui fut retiré et elle sera annexée à la paroisse de Plesnoy jusqu'en 1842 où elle est érigée " chapelle vicariale ".

 

      Peu à peu, les charges que crée le titre de chapelle vicariale amènent la commune et le conseil de fabrique à réagir par une lettre adressée, pour approbation, au Roi, Louis-Philippe 1er, par l'intermédiaire de Monsieur le Préfet et Monsieur le Ministre du culte, en date du 6 août 1843.

Sire.

      Votre gouvernement nous a accordé un bienfait signalé en érigeant notre commune en chapelle vicariale puisqu'il nous procure le précieux avantage d'avoir un prêtre au milieu de nous. Cependant nous osons encore nous adresser à votre MAJESTE pour la prier de compléter ce bienfait.

Dans toute la France, on proclame l'insuffisance des 800 F alloués aux simples desservants. Mais que dirait-on donc s'ils n'avaient que 350F.

Il est vrai que nous avons 150 F de rente qui nous ont été donnés à cet effet par un de nos compatriotes, Monsieur Hutinet, curé de Bussières-les-Belmont. Mais il nous est impossible d'ajouter 300 F par an.

Nous vous prions donc de faire changer notre titre de chapelle vicariale en celui de succursale ou déserte, et à moins qu'une mesure générale soit prise en faveur des communes pauvres, nous offrons à cet effet les 3 000 F qui nous ont été donnés et dont la rente aide le traitement du prêtre qui nous dessert.

Recevez SIRE, l'assurance du profond respect, du dévouement et de la reconnaissance de vos très humbles et très obéissants serviteurs et sujets.

      Il y a, en entrant à droite sous le porche, un très ancien autel en bois. Il est à déplorer que cet ensemble soit totalement délaissé à sa dégradation irrémédiable.

Cette petite pièce sert en fait de fonds baptismaux à cette église. Un baptistère y est présent, dont le pied est entouré de quatre statuettes en terre cuite.

La pièce opposée possède une armoire ancienne et sert de rangement. Un escalier permet l'accès au beffroi.

Le bois est très utilisé dans la décoration de l'édifice (hauts-reliefs, maître-autel). Le plafond est réalisé en lamelles de bois verni. Deux bâtons de processions sont encore accrochés de chaque côté de la nef.

Les deux autels (St-Joseph et la Vierge) possèdent un retable orné chacun d'une peinture sur toile. L'ensemble est éclairé par une rampe de petites ampoules.

      Le maître-autel est réalisé en bois peint et doré. Le fond est orné d'une imposante peinture sur bois.

Le tabernacle est en forme de demi-cercle. Sa porte est ornée d'un ciboire. L'ensemble est surmonté d'un crucifix. Quatre chandeliers sont répartis sur cet autel.

Deux vieilles statues polychromes, l'une de St-Nicolas, datant du XVIème siècle et l'autre de la Vierge complètent cet ensemble.

Un autel a été rajouté face aux fidèles.

Une porte sur la droite permet l'accès à la sacristie.

Un fauteuil et deux chaises en osier ont remplacé, malheureusement, le traditionnel fauteuil, la stèle et le prie-Dieu en chêne qui existaient auparavant, (voir page 93).

      Parmi la dizaine de statues que possède l'église, deux se situent au niveau de l'entrée. Elles sont en bois polychrome du XVIIIème siècle. Elles représentent St-Denis et St-Blaise.

A l'origine, un chemin de croix important en toile peinte, ornait le pourtour intérieur de l'édifice. Il fut remplacé par un autre en céramique très discret lorsque l'Abbé Luc Gauthier avait la responsabilité de la paroisse.

La voûte en berceau du sanctuaire est basse et repose sur des murs très épais, ce qui renforce l'hypothèse d'un édifice ancien.

La chaire imposante est ornée de sculptures. En entrant, a droite dans la nef, un confessionnal est placé à l'arrière des bancs.

Les vitraux

      Quatre verrières transparentes de 1,00 m x 2,00 m de

hauteur sont réparties de part et d'autre de la nef et dans le choeur, deux plus petites.

Seule, la petite chapelle où se trouve un baptistère, à droite en entrant, possède un vitrail polychrome mais seulement en son centre. Il représente, le baptême du Christ dans le Jourdain, avec l'inscription : ECCE AGNUS DEI. Sur la gauche, c'est une simple verrière transparente.

Ces vitraux assurent un bon éclairage intérieur. Ils ne sont pas grillagés. Une petite verrière ronde se situe au-dessus du portail.

En 1965, la réparation sommaire des vitraux sera réalisée afin d'éviter courants d'air et présence d'oiseaux dans l'édifice. Six halogènes permettent une utilisation rationnelle de l'éclairage. L'électricité ayant été rénovée, la sécurité y est assurée. Encore trop de bâtisses restent avec des installations vétustes.


Le clocher



La réfection du clocher fut réalisée en 1988 par les Ets Gallissot de Neuilly-L'Evêque pour un montant de 161 248 F.

La tour carrée de cet édifice, d'une hauteur d'environ 22 m,

mesure 4,50 m x 4,50 m.

Elle abrite les cloches. L'unique entrée comporte une porte en chêne qui a été remplacée en 1988 par Denis Pernot, menuisier au village.

Les abat-sons, au nombre de quatre, sont formés d'une dizaine de lamelles de bois.

Le beffroi

Il est fabriqué en bois. Très simple dans sa conception, il est sérieusement dégradé d'un côté. Heureusement, la présence de deux cloches seulement en limite la charge.

Les cloches

Au nombre de deux, elles seront électrifiées en 1974 par la société Ungerer de Strasbourg.

La petite

L'AN 1833, J'AI ETE BENITE SOUS L'INVOCATION DE SAINT-FRANCOIS, PAR MONSIEUR BEGUINET CURE DE PLESNOY ET DE TROISCHAMPS, J'AI EU POUR PARRAIN MONSIEUR FRANCOIS HUTINET DE BUSSIERES LES BELMONT ET POUR MARRAINE AGNES THERESE BEGUINET DE VOISEY. MESSIEURS NICOLAS GOBLOT MAIRE, DOMINIQUE GIRARDOT ADJOINT.

GOUSSEL ET LES BARRET, FONDEURS A BREUVANNES.

Son diamètre : 0,70 m.

La grosse

FONDUE EN 1849, J'AI ETE REFONDUE EN 1946, PAR LES SOINS DE LA MUNICIPALITE DE TROISCHAMPS, MONSIEUR JEAUGEY JUSTIN ETANT MAIRE ET MESSIEURS BORDEL HENRI, GIRARDOT ANDRE, JEANNEL VICTOR, LEGROS FERNAND, PERNOT ALBERT, ROUGE HENRI, SARRAZIN ADRIEN, SEGUIN JOSEPH CONSEILLERS.

MONSIEUR L'ABBE DARBOT ETANT CURE DE LA PAROISSE. BENITE PAR MONSEIGNEUR LINDECKER, J'AI EU POUR PARRAIN MONSIEUR MINOT PIERRE ET POUR MARRAINE MADEMOISELLE VALLOT SIMONE.

MARIE-JOSEPH

LOUIS BOLLEE ET SES FILS,

FONDEURS DE CLOCHES A ORLEANS.

Son diamètre : 0,80 m.


      Il faut relever la présence de tous les membres du conseil municipal de cette époque dont les noms suivent.

Particularité : Monseigneur Eugène Antoine Lindecker était vicaire général au moment du baptême de la cloche. L'Abbé Darbot, curé de cet époque, présumant que Monseigneur Chiron, 115ème évêque de Langres, ne se déplacerait pas à ce baptême, fit graver sur la cloche, le nom du vicaire général. Or ! à sa grande stupéfaction, Monseigneur Chiron était de la fête.

      On raconte encore au village que ce dernier ne se serait pas aperçu de l'erreur volontaire de l'Abbé Darbot. Les rapports avec son supérieur étaient parfois tendus, en raison de ses engagements dans la résistance.

Une erreur est à signaler sur le nom du maire de l'époque : Nicolas Caublot qui est inscrit sur la petite cloche, Goblot.

La grosse cloche sera fêlée durant l'annonce de la libération.

Elle sera refondue en 1946 pour la somme de 23 500 F. C'est à la gare d'Andilly qu'elle arrivera par chemin de fer avec deux autres cloches de villages voisins.

Bénédiction de Marie-Joseph

      Ce 2 mars 1947, par une journée hivernale où la neige était au rendez-vous, le baptême de la cloche avait mobilisé la commune et toute la communauté paroissiale de Troischamps.

L'entrée du cimetière fut ornée de verdure et de fleurs blanches, formant un portique d'honneur au-dessus duquel figurait le nom de MARIE-JOSEPH.

Simone Vallot et Pierre Minot furent parrain et marraine. Jeunes de 18 et 19 ans, ils furent, avec Marie-Joseph, les acteurs d'une inoubliable cérémonie.

C'est Monseigneur Chiron, qui présida la cérémonie.

Des vêpres solennelles furent chantées au milieu d'une communauté recueillie, dans une atmosphère presque irréelle.

L'église St-Nicolas fut pompeusement décorée. Cette nouvelle cloche, fondue depuis 1946, ne devait pas être la seule à attendre ce grand jour. Placée entre le choeur et l'assemblée, elle était revêtue de sa robe de baptême.

La cérémonie se clôtura par une réception donnée à la mairie par la municipalité.

Ce fut un souci pour les organisateurs, car au sortir de la guerre, il était difficile de se procurer les victuailles, un vin d'honneur et les dragées nécessaires à la cérémonie.


L'horloge



Lorsque les cloches furent électrifiées, une horloge fut installée. Les faibles moyens de la commune ne purent lui permettre d'y installer des cadrans.

La mécanique fut réparée en 1975 suite à un orage.

Troischamps et ses héros

      La paroisse a fait graver sur une plaque en marbre, le nom de ses enfants morts au champ d'honneur, à droite, dans le choeur même, comme si elle avait voulu leur rendre un hommage encore plus grand.

Emile Hutinet, 20 mai 1915

Alexandre Georgin, sergent, 12 mars 1917

Charles Hutinet, 4 mai 1917

Victor Varney, 20 mai 1918

Vital Vanderbeck, 12 octobre 1918

      Le cimetière

Il s'étend d'un seul côté. A l'entrée, on peut voir la tombe du Curé Sébastien Hutinet, à côté du calvaire.

Dans le village, il y a deux autres croix, de même facture, dont l'une est entourée de quatre tilleuls.

Une croix surmonte la fontaine à quatre colonnes qui se situe au milieu du village.


*(extrait du livre : Des Hommes et leurs Demeures)

  

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