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Association Arts et Loisirs en Haute-Amance

1, place Virey  52600 Hortes

  

                           L'église Saint-Gengoulph

                     de Rosoy-sur-Amance








La bâtisse

      C'est en 1600 que fut bâtie la première église de Rosoy. Cet édifice, sans aucun caractère, fut construit dans la simplicité mais la solidité n'y était pas. En 1832, la voûte de cet ancien édifice, qui n'excédait pas cinq mètres, se dégrada très gravement et il fut question de rénover l'ensemble, de l'élargir et d'y adjoindre une tour. Deux cloches furent suspendues sur le côté de la bâtisse.

      En 1855, il y eu un projet de reconstruction de cette même église. Un bilan très négatif relança la sécurité de ce lieu de culte.

Le seuil des fenêtres ne s'élevait pas à plus d'un mètre du sol, ce qui permettait de voir de l'intérieur ce qui se passait dehors, et réciproquement. Le sol était en contrebas du niveau extérieur, ce qui était une cause d'humidité permanente.

      On comprend facilement que le peu d'élévation de la voûte d'une part et l'humidité de cet édifice d'autre part, la rendaient malsaine, surtout quand on songe au nombre d'habitants qui s'y entassaient le dimanche et les jours de fête.

      Outre ces inconvénients, il fallut établir, sous cette voûte déjà trop basse, une vaste tribune pour les petites filles. Le choeur était réservé aux élèves de l'instituteur communal. Malgré ces dispositions, plus de 150 habitants ne pouvaient avoir de place dans cette église.

      Nous sommes en 1859 et la commune prit la décision de reconstruire l'édifice.

Le 14 mai 1859, un devis est dressé par Monsieur Barbier, architecte à Vesaignes.

      Son plan est celui d'une basilique, avec abside polygonale et bas côtés terminés par des chapelles. Le style employé est celui de la première moitié du XIIIème siècle. Le début des travaux est fixé pour 1861. Ils ne devront pas excéder deux ans. L'ancienne église, malgré sa vétusté, restera utilisée. Les deux églises cohabiteront côte à côte jusqu'à l'achèvement des travaux. La construction sera entièrement en pierre de taille des carrières de Chevillon.

      Durant les travaux, l'architecte décéda. C'est Monsieur Girard de Langres qui le remplaça. Le clocher ne sera construit qu'à la hauteur du faîtage de l'église. La commune n'était plus en mesure de poursuivre les travaux, malgré les centimes extraordinaires qu'elle avait votés pour cette édification. Ce n'est qu'en 1865 que la dernière partie du clocher sera poursuivie.

Le maître-autel fut construit aux frais du Curé Caillet, la commune lui apportant une subvention de 120 F. L'ameublement de l'église s'effectuera un peu plus tard.

C'est grâce au dévouement à la cause publique de ce prêtre et du maire de la commune, Jean Sautot, que cette église vit le jour dans de telles proportions. Il a fallu beaucoup de sacrifices financiers. Se sont ajoutées aussi, les nombreuses contributions volontaires de nos ancêtres. Cette souscription s'élèvera en 1861, à 13 600 F. Rosoy avait enfin une bâtisse digne de sa population. L'ancienne église sera démolie en 1864. J'ai retrouvé dans le compte de gestion annuelle de la commune, une somme de 150 F allouée à cette nostalgique opération.

      L'architecture est d'inspiration gothique, avec ses contreforts, ses fenêtres étroites et élancées, sa double rangée de fenêtres ogivales. On peut apercevoir les différentes croisées en voûte, bien caractéristiques de ce style. Le toit de l'église, couvert en ardoise, était en très mauvais état. Il sera restauré en 1898.

      En 1931 et 1932, la toiture fut refaite ainsi que les enduits intérieurs qui avaient beaucoup souffert des infiltrations. En 1958, la partie intérieure gauche, côté qui est le plus exposé aux intempéries, est rénovée ainsi que son zingage.


Son saint patron

      L'église est dédiée à St-Gengoulph, patron de la paroisse. La fête patronale a lieu le 5ème dimanche après Pâques. En 1789, Rosoy fait partie du doyenné de Pierrefaites et du diocèse de Langres. Au VIIème siècle, il y avait un duc nommé Gengoulph qui aurait possédé Varennes et qui serait l'aïeul de ce saint.

      La légende de St-Gengoulph date du VIIIème siècle.

 

Les vitraux

      Les vitraux sont au nombre de quinze.

      Les plus remarquables sont ceux qui entourent le choeur. D'une finesse et d'une élancée typiques, ils représentent le Christ au centre et de chaque côté, St-Pierre et St-Paul.

Il est à souligner que plus aucune protection mécanique ne subsiste pour préserver ces oeuvres artistiques. Une certaine dégradation de quelques couleurs est à noter ainsi que quelques verrières cassées.

      Les extérieurs supérieurs de la voûte comportent une douzaine de fines colonnettes. Leur dimension est réalisée au dixième des piliers principaux qui eux-mêmes, sont formés de colonnes. Elles supportent dans une niche, une verrière de petite taille. Ces ouvertures sont au nombre de douze.

      En 1961, les vitraux de l'église subiront des dégradations par des inconnus. La commune portera plainte.

En 1985, ils bénéficieront d'autres petites réparations.

      Contrairement à l'église de Hortes, aucun nom de bienfaiteur ne figure sur certaines de ces verrières.

Les autels

      Le maître-autel est un chef d'oeuvre de sculpture mais l'humidité, avec les années, dégrade la pierre fragile dont il est fait. Cinq statuettes ornent le pied de l'autel.

      Le sanctuaire est pratiquement orienté.

      Un autre autel est dédié à la Vierge, sous le vocable de l'Immaculée Conception. Six ex voto y sont apposés.

      Le chemin de croix est d'une taille importante. Il est réalisé sur de la tôle émaillée, avec un entourage de bois.

      Le sol est pavé de dalles rectangulaires, en pierre du pays. Seuls, une allée transversale et le choeur sont carrelés. Le carrelage au pied du maître-autel se soulève.

      Un deuxième autel, face à l'assemblée, a été édifié. Ces autels se retrouvent dans de nombreuses églises. Ils ont été édifiés dans la période du concile Vatican II et faisaient partie de la réforme de la liturgie, avec la messe en français et les nouvelles prières eucharistiques.

      Les fonts baptismaux possèdent un imposant retable au centre duquel, une sculpture a été intégrée. Deux anciennes statues en bois extrêmement abîmées complètent cet ensemble.

      Le baptistère, sur un socle en pierre, est recouvert d'un dôme en cuivre.

Le clocher

      D'une élégante conception, sa flèche, élancée, est en pierre.

L'ensemble de cette tour à une hauteur de 37 m.

Un coq neuf y fut hissé lors de la rénovation de la toiture, en 1932.

      En 1907, la foudre tomba sur le clocher. C'est un architecte de Langres qui fit l'expertise pour évaluer les dégâts causés. Le 11 juillet 1942, la foudre tomba de nouveau sur ce dernier. En 1950, après des coups de foudre à répétition, un paratonnerre fut installé afin d'assurer une protection pour le bâtiment.

     

Le beffroi fut renforcé en 1904 puis en 1931, où les trois cloches furent montées sur roulement à billes.

      En bois à l'origine, dégradé par le temps, il fut totalement remplacé par un beffroi métallique. Ce travail fut réalisé en 1988 par les Ets Hennequin, pour un montant de 158 312 F.

 

Les cloches

      Le 4 février 1844, la grosse cloche fut cassée et plus de la moitié des habitants se plaignirent de ne plus entendre sonner, et l'horloge, et les coups des offices. Ils déplorèrent qu'elles n'eussent jamais été en harmonie.

      En conséquence, le conseil décida de les refondre toutes les deux, en augmentant leur poids de deux cents kilos, pour les accorder.

      Le 16 juillet 1844, les deux cloches furent fondues par Monsieur Barret de Breuvannes. Elles furent pesées en présence du conseil municipal et furent reconnues avoir le poids de 1133 kg, soit 649,75 kg pour la grosse et 483,25 kg pour la petite.

Ce fut seulement en 1880 que la troisième rejoindra ses soeurs (voir page 184). Elles seront électrifiées en 1936.

      Durant la deuxième guerre, c'est une sonnerie de cloche qui annoncera l'extinction des lumières du village, selon un plan de défense passive.

La petite

FONDUE EN 1844, SOUS L'ADMINISTRATION DE MONSIEUR ANTOINE POINSE, MAIRE DE ROSOY.

PARRAIN, MONSIEUR JEAN ATHANASE LOUIS,

CURE DE PRASLEY.

MARRAINE, DEMOISELLE ANNE ROUGEOT,

FILLE DE MONSIEUR MAURICE CRHISTOPHE

ROUGEOT,

BENITE PAR MONSIEUR JEAN-BAPTISTE CHICAUDET, CURE DE LA DITE COMMUNE.

BARRET FRERES, FONDEURS, BREUVANNES.

Son diamètre : 0,90 m.

 

La moyenne

J'AI ETE DONNEE A LA COMMUNE DE ROSOY EN 1824 PAR MONSIEUR JEAN MILLOT, GARCON.

REFONDUE PAR LA DITE COMMUNE EN 1844, SOUS LA GESTION DE MONSIEUR ANTOINE POINSE, MAIRE DU DIT ROSOY ET BENITE PAR MONSIEUR

JEAN-BAPTISTE CHIC UDET, CURE DE LA DITE PAROISSE, MON PARRAIN.

J'AI EU POUR MARRAINE DAME ANNE TESTEVUIDE, EPOUSE DE MONSIEUR NICOLAS LEFORT ET NIECE DU DIT MONSIEUR MILLOT.

Son diamètre : 1,00 m.

La grosse

J'AI EU POUR PARRAIN MONSIEUR ALPHONSE LAGRANGE, DOCTEUR EN MEDECINE, DEMEURANT AU CHATEAU DE ROSOY ET POUR MARRAINE, MADEMOISELLE BERTHE MELANIE DUCHEMIN, RESTANT A PARIS.1880.

J'AI ETE BAPTISEE EN L'HONNEUR DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE, PAR MONSIEUR SOMMIER, CURE D'HORTES. MONSIEUR EMILE PARISOT ETANT MAIRE ET MONSIEUR BLAISE CAILLET, CURE DE ROSOY.

ALFRED MARTIN, FONDEUR A NANCY.

Son diamètre : I,10 m.

      Voici quelques-unes de leurs particularités :

      Dans le texte de la cloche moyenne, le A de Chicaudet a été oublié, ce qui explique " Chic udet ".

      Dans le texte de la petite, on peut se poser la question sur le pourquoi de " Crhistophe " et de son orthographe !

      La plus grosse a une fixation en rond, sans les oreilles de fixations habituelles.

      Les inscriptions y sont gravées en profondeur, contrairement à toutes les cloches de Haute-Amance.

      Elle ne possède pas de moteur de tintement. Il faut relever que la moyenne est la cloche la plus ancienne de Haute-Amance, bien que refondue en 1844. Les trois cloches se balancent dans le sens de la nef.

      Leur tonalité : mi, fa et sol dièse, est dans un accord imparfait.

L'horloge

      Une ancienne horloge existe encore au premier niveau du clocher. Elle a été offerte par la famille Sautot-Mammès, le 31 janvier 1906. Cette horloge mécanique nécessite un remontage quotidien. Elle a été réparée en 1927, par Monsieur Nicolas, horloger à Fayl-Billot. Elle n'est plus en service. Une plus moderne électrifiée, l'a remplacée en 1981.

Les statues et les accessoires de culte

      Plus d'une douzaine de statues sont encore en place. De chaque côté du maître-autel se trouvent St-Gengoulph et St- Didier (XVIIIème siècle), importantes statues en bois polychrome d'une hauteur de 1,70 m. La dernière est classée par les Monuments Historiques.

      Sept bâtons de procession, munis de leur statuette en bois doré et peint, datant du XVIIIème et du XIXème siècle, sont répartis en divers endroits. Ste-Jeanne d'Arc, Ste-Thérèse de l'enfant Jésus, St-Antoine et bien d'autres statues complètent cet intérieur. La plupart proviennent de la générosité des bienfaiteurs.

      Ciboire, reliquaire, calice, ostensoir et bien d'autres pièces de valeur, font partie de ce patrimoine religieux. Un confessionnal se trouve vers l'entrée principale, seul dans une petite chapelle.

Une stalle un peu travaillée est présente dans le choeur.

Les tableaux

      En 1983, le tableau : " La Vierge à l'Enfant " fut restauré. Ce dernier est actuellement à la sacristie. C'est une oeuvre du XVIIème siècle. La restauration de ce tableau dont l'intérêt artistique est indiscutable a coûté, pour information, la somme de 4 500 F hors taxes, financée en grande partie par l'A.R.E.S.

Un autre tableau, juste en dessous de la tribune, représente la descente du Christ de la croix entouré des saintes femmes.

La chaire

      Elle est ornée, dans sa partie basse, de trois motifs représentant une vierge, ces derniers étant rapportés sur les panneaux. L'ensemble est coiffé d'un dôme sous lequel est suspendue une colombe en vol. Juste en face de la chaire, il y a un crucifix en bois d'une dimension imposante.

La tribune

      Elle n'est plus utilisée actuellement et pour des raisons de chauffage, un panneau y a été placé. Sa balustrade en pierre est ornée de trois rosaces. Le panneau qui l'isole cache malheureusement la magnifique rosace de la façade principale de l'édifice.

      Cette rosace comporte plus de dix autres petites rosaces en son centre. L'ensemble a été mis en valeur récemment, par un projecteur intérieur.

      Son architecture rappelle certaines verrières du XIIIème siècle. Le parvis de l'église est d'ailleurs admirablement complété par trois sculptures en pierre.

 

Le cimetière

      Son cimetière, à l'origine, se trouvait à l'emplacement de la Vierge, à côté de l'église. Beaucoup de problèmes d'assainissement se sont posés et les tombes regorgeaient d'eau. La décision fut donc prise de le transférer à l'extérieur du village.

      Le cimetière nouveau fut construit par la commune en 1850, mais il s'avéra qu'en 1880, il n'était plus possible d'y élever des monuments, la commune dut prendre une décision et opta pour le principe des concessions trentenaires et perpétuelles.

      Il devint impératif de respecter un plan d'alignement pour l'organisation de ce cimetière. En 1898, la commune fit l'acquisition de terrains pour élargir le chemin d'accès dangereux dans certains endroits.

      L'ancien cimetière a laissé un espace privilégié de verdure qui s'est accru, année après année. C'est ainsi que les ifs, les sapins, les thuyas et bien d'autres arbres ont grandi. Devant le projet d'aménager, face à la sortie latérale de l'église, une statue de la Vierge, il fut décidé de faire le vide en coupant la plupart de ces arbres, ce qui par là même, dégagea et remit en valeur la façade nord de l'édifice.

      Cette statue de la Vierge est la reproduction de celle de l'église de St-Sulpice à Paris selon un modèle dit de Pigalle. Elle fut érigée durant l'année mariale 1949 grâce à une souscription spontanée de la population. Elle est en fonte et pèse 185 kg pour une hauteur de 1,50m et repose sur un piédestal en pierre de Chamesson.

      Elle fut inaugurée par Monseigneur Louis Chiron, évêque de Langres.

Quelque quatre croix de mission en pierre sont répertoriées sur le territoire de Rosoy.

 

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